|
Notes de voyage : 4000km. à vélo
et randonnées en Nouvelle Zélande
L'idee d 'un long periple a velo avait germe en mon esprit il a environ
une annee et demie, et apres quelque mois de reflection, j ai fini par
craque et ai suis alle acheter mon billet pour Auckland, Nouvelle-Zelande...
La date du depart semblait encore loin, les jours coches avec soins sur
mon calendrier semblaient s'etirer sans fin quand tout d 'un coup, le
8 novembre 1996 etait la. Ce matin tant attendu arrivait enfin., ou, au
lieu de me retrouver deriere un de ces pauvres theodolites, je me retrouvai
a l'aeroport, reglant les derniers petits tracas du depart...Les 20 kg
autorises etant bien entendu largement depasses... Derniers au revoirs
a la famille. 36 heures plus tard et apres quelques 12 heures d'attente
a Singapoure, la Nouvelle-Zelande me souhaite le
bonjour par un soleil radieux et quelques 28oC...quel bonheur...
Mon 1er mois se passa principalement a Auckland, ou je passai mes journees
a apprendre l'englais ...et savourer ce nouvel environement. Debut decembre,
Le velo est pret et le cycliste inquiet. Apres mes trois premiers jours
de velo et de nuits a la belle etoile au bords du reve, je realise avec
souci que malgre ma bonne volonte, je n'ai parcouru que quelques 190km...
Ca s'annonce dur pour les 4000 km suivants... Mes cartes au 1:500 000
auquelle je ne pretais guere attention au debut, m'ont par la suite revelees
que mon compteur kilometrique s'etait deregle et me donnait les distances
en miles...ohhh le vilain !
Les kilometres passent, passent et repassent, la chaleur etouffante de
la foret tropicale du Northland me fait avaler peniblement, et les quelques
vehicules me doublant me font avaler la poussiere de la piste a n'en plus
finir. Mais quelle classe ! ! !, enfin libre, sans montre, plein de joie
et d 'amis de rencontre. Un jour de deluge, trempe jusqu'a l'os et legerement
a bout, Willy, un enorme maori m'invite spontanement chez lui, me montre
la salle de bain, cuisine quelques flonders (poisson plat), crevettes
et pipis (coquillage = free food !) avant de me proposer une partie de
peche au harpon, de nuit, sur "90 miles beach". Whaouu, Îa
c'est une bonne idee ! La peche est miraculeuse, le petit franco-suisse
n'en croit pas ses yeux.
Le lendemain, 9h du mat. et apres une bonne nuit de sommeil dans un vrai
lit, je repars sous quelques gouttes, heureusement pas bien mechantes.
Enfin, me voici a l'extreme nord de la nouvelle-Zelande, Cape Reinga,
la ou le Pacifique Sud embrasse la Mer de Tasman dans un long soupir d'ecume
blanche... C 'est trop beau, et en plus, parfait pour camper. Le lieu
est desert, la plage de sable blanc contraste avec le vert fonce du bush
tropical. Temperature de l 'eau 20oC... A la tombee de la nuit, arrive
un autre maori a la recherche de pauas (abalones), de gros coquillages
empreint d'une lourde valeur traditionnelle et d'un gout succulent...
Discussion, sans fins malgre mon anglais hesitant.
La semaine suivant est sous le signe de la pluie...que dis-je, des trombes
d'eaux... Apres 4 jours de pluie continue,et afin de regler quelque problemes
de genoux par la douceur, je prends quelques jours de repos dans la baie
des Iles ... Ca passe plutot bien !
Un mois plus tard, Auckland - Coromandel Penisula - Rotorua- Taupo dans
les jambes, je passe quelques jours dans le volcanique Tongariro National
Park, a faire du trekking entre geysers, et volcans actifs avec des amis
de rencontre. Mes premiers kilometres de velo avec un autre cyclistes
nous ammene le long des 80km de piste qui longent la Wanganui-River, ou,
apres une journees torrides, l'orage nous detrempe en quelques minutes,
rendant nos T-shirts couvert de poussiere de sable d'une allure peu noble.
Ceci ne nous empechant pas de nous faire requisitionner par des fermiers
du coin, pour aller rassembler le plus vite possible quelques 800 moutons
paissant gentilement dans les environs, avant l'arrivee d'une tornade
que les meteorologistes d'Aukland nous ont promis dans les 5 heures prochaine...
Tout le Northland ayant deja ete innonde...puis evacue. Mais notre travail
sera largement recompense par la symaptique idee de nos hotes que peut-etre
nous avons faim et bien envie de dormir au sec... 2 jours + tard, quitter
cette famille attachante n'est deja plus chose facile...Oulala, qu'est
ce que c'est facile de prendre racine !
New Year 1998 a Paekakari quelques 30 km au nord de Wellington dans un
sympatique backpacker (gite) ou, oh miracle, une canadienne quebecoise
avec qui enfin, il est possible de deguster quelques conversations francophones,
berce par le murmure de la mer de Tasman inondée des doux rayon
de madame la pleine lune...
Sans oublier bien sur Barry et d'autres potes avec qui nous finirons la
soiree dans ce qu'il faut bien l'admettre s'appelle un bain de champagne...(
dervais je dire d'halcool ?) . 2 janvier 1997 : Deja 1.5 mois de VTT,
peu de problemes mecaniques et un bon moral, rien de telle pour affronter
le Sud sous de bonnes conditions. Bien sur, tous les jours ne sont pas
roses, j 'ai bien faillit parfois troquer mon velo contre un de ces bons
vieux billet de bus... La chaleur torride, les pluies dilluviennes et
autres montees ou vent contraire ont une incidence assez directe sur le
moral du cycliste. Mais continuer apporte tant de satisfaction personnelle,
sans compter la facon amicale qu'ont les gens de te regarder, de te rencontrer.
Le biker n'est pas perÎu comme un touriste, mais plutot comme un
voyageur etonnant que l'ont a envie de rencontrer, avec qui l'on aimerait
discuter, ...etc. Bref,
NE JAMAIS VENDRE SON VELO CONTRE UN BILLET DE BUS !
Le ferry transilander m'emmene enfin sur l Ile du sud, la ou la NZ prend
tout son ampleur, toute sa sauvagerie, ses vaste espaces vierges m'attendendent.
Cooooool :!!! J'arrive enfin a Picton et reprend un petit bateau, afin
de me faire deposer au debut du QueenCharlote track, au fond des marlborough
sounds. Le Queenscharlote
track est repute etre une des plus belle randonnee de 4 jours (a pied)
de NZ. Les dauphins nous accompagnent de toute leur vigueur, s'ammusant
comme de petit fous a surfer les vagues du "watertaxi". Le soleil
resplendit, la vie est si belle, c'est incroyable, un vrai reve!. En arrivant
a destination, perdu en plein bush , je monte ma tente et vais pecher
quelques snappers, histoire de manger autre chose que des spaghetti. Demain
est un autre jour....
Quelle mauvaise idee ce fut d'y emmener un velo charge comme un mule...
Porter les sacoches au sommet (2 voyages), redescendre, porter le velo,.....
1012 sommets plus loin, j'en sors enfin, bien heureux de l'avoir fait,
mais jurant que l'on ne m'y reprendrais plus (a velo..). Malgre les litres
de sueurs,(ou peut-etre grace a eux,?) les paysages ont ete sublimes,
avouons le. La suite de mon voyages m'emene par quelques "backroads"
a Nelson, la capitale solaire de NZ puis au Abel Tasman Nat.Park et jusqu'a
l'extreme Est de l'Ile, Farwell spit, le paradis des oiseaux. Puis je
gagne la west coast, arrivant gentilement dans les "alpes" du
sud. La encore, la pluie et le vent sont souvent au rendez vous, ce qui
ne m'etonne guere, la West coast etant la 1ere barriere terrestre que
rencontre les vents antarctiques. Cherryl, Mike, Karle, ... et les autres,
des amis de rencontre aux sourirs resplendissants illumine le chemin vers
le sud. Merci les potes d'etre si cool !!! Via Wanaka, Queenstown, et
la back road jusqu'a Manapouri et Milford Sound (putain de montee...),
je gagne finalement Tuatapere, un petit village d'environ 1500 hab. perdu
au bord du gigantesque Fjordland Nat. Park. Debut d'une experience inoubliable,
en tant que premiere approche du "bushtramping"....
J'avais il y a quelques temps deja decider de m'aventurer au plus profond
possible de ces terres inhospitalieres, et apres avoir pris quelques renseignements
et loue une balise de detresse SAR-SAT satelites, me voici parti pour
11 jours de trekking autonome, en plein bush, sur un des treks pour le
moins peu frequente de NZ. Seul, enfin seul, face a moi meme et avec la
Nature, la vrai, encore vierge de toute pollution humaine. Quelle histoire...
Les forets marecageuses, boueuses a souhait...la ou la boue arrive parfois
a la taille..., les rivieres, les deserts de forets et les nuages de sandflies
a traverser, tout en sachant que si la pluie s'y met, il ne restera plus
qu'a s'arreter et la regarder tombee (la foret se transformant alors en
lac....ce qui evidemment ne manquera pas d'arriver). En 2 mots, l'aventure
comme je l'avais revee enfant. Mes "reserves" de nourriture
me donneront l'occasion d'aller pecher, et chercher coquillages et oursins
pour le souper quand l'occasion se presente.... Ici le cafe au lait et
les 3 cigarettes du jour n'ont plus de prix... Ca s'appelle le confort.
C'est fatigue et heureux en meme tant que triste que le 11eme jour du
Dusky, je prend le bateau me reconduisant a Manapouri, la civillisation.(puant
et engluer de boue de haut en bas...)
Je continue et ateint Bluff, le 17 Fevrier 97,
SOUTH OF NEW ZEALAND MAINLAND...
Ca y est... c'est fait...hihihihi hihihihi hihihihihi deja 3300 km et
... ca continue ... !!!!....
Je prens le Ferry pour Stewart island, highlight du voyage. Stewart est
une Ile de 400 hab perdu au ...Sud (bien evidemment) de la NZ, recouverte
du bush, la ou elle n'est pas balayee par les vents tempetueux du Sud.
La encore, mon envie d'espace, se fait ressentir et, afin d'aller passer
quelques 10 jours aux Fraser Peaks, pres du cape Sud de Stewart, je m'installe
chez Ann (Ann's place) et prepare mon expe. Je me procure la fameuse balise
SAR-SAT, prend contact avec le DOC (department of conservation) afin d'obtenir
un permit pour entrer dans les environs du Cap Sud et des Fraser Peaks,
Gog et Magog, et trouve un pilote d'hydravion d'accord de m'y deposer
pour un prix honete (enfin honete...).
L'apoteose... si, si, c'est comme ca que ca s'appelle ! ! ! ! ! Apres
10 jours bien relax chez Ann, j 'embarque une premiere fois a bord de
l'hydravion cense me deposer a "Port Pegasus", mais ce jour
la, le vent est trop fort et la depose impossible... Le grand jour est
reporte au lendemain. 23th Feb. 1997 L'hydravion me depose sur le sable
rouge de Red beach, (Port Pegasus) et repart....
Solitude....
Sac a dos, carte et boussole seront mes seuls compagnons pour les prochains
10 jours, enfin presque... En effet, je vais tomber par un miracle hors
du commun sur un groupe de 8 chasseurs, s'etant fait deposer non loin
3 jours au paravant par un ferry.
Ces gars vont m'economiser une longue marche de retour (me laissant rentrer
avec eux par bateau 10j. + tard) et me laisser bien plus de temps pour
decouvrir le Sud. Sans compter les partie de chasse et de peche, de plongee
et la Speight's a volonte quand je serai avec eux.
Apres quasi 2 jours de marche, succesivement a la boussole et a vue,
le pantalon en lambeaux, n'ayant pas resister au scrub (type de mirtiller
geant , 3m de haut parfois, sans mirtilles), j'atteint enfin les Fraser
Peaks, Gog & Magog. Les paysages sont allucinants, les 2 domes granitiques
des Fraser, comme 2 gros seins d'une deesse du Sud , sculptes par les
vents, dressent fierements leur 300m. de haut, face a l'ocean
sub-antarctique.Le vent rugi de partout, laissant s'échaper comme
une melodie d'agonie, de ce desert de roc et de vent. Ces moments gravent
en moi des sentiments fabuleux, indescriptibles.
La beaute est chose precieuse....
Mais le Sud, c'est aussi des tempetes de tous les diables.... Ce soir
la, le montage de la tente m'a pris 1 heure (au lieu de 5mn.), le mur
en pierre que j'avais construit pour me proteger du vent a resister 2h
avant de s'ecrouler lourdement, et en plus des trombes d'eau que la nuit
m'a apporte, il fallait aller consolider toutes les heures les points
d'ancrages de la tente. Le vent de plus de 130km/h parfois sait intimider
les intrus... Le lendemain, je prends le chemin (de croix..) du retour,
bien contentent d'avoir pu etre tolerer quelques instants dans cette nature
indomptee.
Les Fraser peaks m'ont accueilli et montre ce qu'ils avaient de plus beau,
puis m'ont clairement
de repartir bien vite, ce que j'ai suivi a la lettre. Le retour me prendra
3-4 jours, recherche de Kiwis (petit oiseau flightless, embleme de la
NZ) oblige. Et la rainforest est si accueuillante...elle au moins, stoppe
le vent ... Les parties de peches, l'observation de divers oiseaux et
animaux me comblent debonheur...
Je retrouve mes chasseurs quelques 4 jour avant l'arrivee du bateau sense
venir nous reprendre, et ces gars des bois, m'integre bien vite comme
un des leurs, m'emmenant pecher , chasser, plonger chaque jour, abord
d'un de leur 3 gros "zodiac"....cool. En +, la biere coule maintenant
a flot !!!
La civilisation regagnee, je remplace Ann pendant 1 semaine comme manager
de son gite, et apres avoir retrouve des copines et copains et etre alle
2 fois a Masons bay, l'heure est a la tristesse...il s'agira de repartir
bientot... Voila plus de 6 semaines que je suis ici, Le pub de l'Ile,
le JustCafe, et le DOC n'ont plus de secret pour moi, ici, la vie est
sortit du systeme temporelle... Je quitter Stewart par avion, avec mon
velo et reprend la piste des Catlins, jusqu'a Dunedin. L'hiver arrive,
la nuit tombent vite et des amis me convainquent de prendre le bus jusqu'a
Christchurch. De la, avec Kate...coucou Kate ! une super nana avec qui
on se mare tout le temps, nous allons faire quelques treks dans la region
du Mt Cook Nat. Park. Autostop, marche, surprise en tout genre...et, meme,
la neige se met a tomber....brrrrrr.....
Le mois d'apres, un petit avion m'emmene sur Chatam island, quelque 800
km a l'Est de Christchurch. En plein Pacific Sud, cette petit Ile de 80km
de rayon, au climat rude, comptent quelques 680hab. avec qui je vais passer
2 semaines hors du commun. De pecheurs en fermier, du pub a l'epicerie,
je vis...simplement vivre...c'est si bon ! Le 6 mai 97, j'embarquea bord
de l' "Acoriano", un gros cargo battant pavillon espagnole,
sur lequel le travail ne manque pas...et qui a ete d'accord de m'engager
pour le temps de la traversee sur Napier, NZ.
Mon voyage touche a sa fin, et comme d'habitude, c'est la que surgit l'inatendu...
elle s'appelle Carrie. Une australienne venu faire un stage en NZ pour
4 mois, je passe mon dernier mois avec elle, entre Auckland et Napier,
avant de se quitter apres une semaine de reve sur wahiki island...
Flight SQ 383 Aukland-Singapore-Zurich. /// whiskey bar... what a hell
is that !
Renseignements
Pour celles ou ceux qui desirent faire de même et se demande quoi
emporter...bonne question!, voici une brève suggestion. Bien entendu,
suivant le pays,la saison, et... le confort voulu, cette liste peut passablement
changer, mais je pense que c'est deja une bonne base. Et, crois moi prendre
+ = no way ! ! !
Velo et accessoires
marque : Cannondale M700
fourche : Marzochhi XC700
équippement : Deore DX
pneux : Michelin WildGripper Rock/LI>
sacoches : Ortlieb 100% étanche
trousse à outils 2.5 kg
compteur KM/dénivellation AVOCET
Poids total : 20 kg.
Materiel de camp
tente North Face VE 25 4.4kg
Term-a-Rest 0.4 kg
sac couchage Ferrino 2.3 kg
filtre à eau MSR 0.5 kg
réchaud Coleman Peak 1 1 kg
jeu de casseroles à suspendre, 1 poêle
vaisselle courante
couteau suisse
couteau Jungle King II Aitor
produits divers 1 kg
nourriture (en permanence a peu près 5 kg)
Total : 17 kg
Vetements
3 slips, 3 paires de chaussettes
3 T-shirts
2 Sweats
2 pantalons
2 paires de chaussures (trekking pour le vélo et basquettes pour
le reste)
1 polaire Patagonia
1 surveste Patagonia Triolet Jacket
1 short
1 short cycliste
1 paire de gants
1 paire de lunettes soleil
divers (savon pour lessive...)
Total : 6.8 kg
Divers
trousse secours 2 kg
Carte topo. de la NZ (cartes du DOSLI au 1:50 000, 1:100 000, et 1:250
000)
+ boussole Recta
Guide Lonely-Planet
Livres (John Fante,...)
Walkman
divers 0.5 kg
Total : 4.7 kg
Pharmacie
aspirine
bande de gaz
toile autocolante
bande élastique
desinfectant
crème antimoustique
brucelle
Trousse à outils
clef à mollette
outil multi-usage (clés imbus, tournevis)
dérive chaine
huile
outils de nettoyage (pignons,...)
1 pneux + chambre à air
matériel pour crevaisons
pompe à vélo
rayons de rechanges
fils de fer
toile isolante
pince
cables de freins, de vitesse
bagues de serrage
divers embouts
Poids Total : 28.5 kg + Vélo 20 kg
|