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" Région des Lacs "
De retour à Puerto Montt, et après quelques réflexions, nous enchainons avec la région des Lacs.
Il nous faut ressortir du Chili afin de mieux pouvoir y ré-entrer et ainsi obtenir un nouveau "visa".
Nous allons donc remonter sur Puerto Varas, Puyehue et franchir le Paso Cardenal avant de mettre le cap sur Villa La
Angostura.
On invente un élégant moyen de quitter les routes encombrées de Puerto Montt... On loue un pick up afin d'y caser les
4 vélos et éviter les routes encombrées de Puerto Montt.
Et mieux encore, on trouve même un chauffeur pour ramener le pick up à Puerto Montt, en la personne(s) de
Yves et Katerina, des cyclistes précédemment
rencontrés à Ushuaia !
C'est ainsi, qu'après un petit bain dans la rivière aux sources thermales de Puyehue, on démarre à bicyclette pour le
Paso Cardenal. 23km de montée et 1000m de dénivelés.
La route qui passe au pied du volcan Puyehue a été ré-ouverte il y a peu, suite aux récentes éruptions du volcan
Puyehue (dernières en dates, février 2012).
Des tas de cendres partout, des lacs recouverts de pierre flottantes (pierre ponces) et des paysages lunaires de
toute beauté.
Je vous assure... c'est un lac.
On campe un peu au dessus du Col, à 1400m, dans un champ de cendres, on se croirait en plein désert. C'est superbe !
Pour une fois qu'on est pas dans la neige...
Promis les enfants, on va bientôt aller voir des volcans en activités d'un peu plus près...
Après une nuit bien fraiche sur la lune, nous voila à Villa La Angostura...
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" Villa La Angostura - San Martin - Junin de Los Andes "
La route des 7 lacs, par monts et par vaux déroule son ruban dans un festival de couleurs. C'est comme qui dirait
l'été indien... Rouges, jaunes, grenats, oranges, verts pommes, vert foncés.
Seul un jour bien pluvieux vient éprouver
notre moral.
Heureusement, ce soir-là on trouve une petite hospedaje bien sympa au bord du Lago Hermosos. Joie du feu
au coin de la cheminée et jeux après une journée bien remplie et bien humide...
Le lendemain en partant, j'explose mon câble de vitesse... Chouette, me voila réduit au petit plateau pour la journée.
Ce soir-là nous arrivons à San Martin de Los Andes, Yves nous y retrouve quelques heures plus tard.
Le lendemain nous réparons mon vélo. Petite révision également pour le vélo de Joey qui montre quelques signes de
faiblesse.
Ce soir, copieuses grillades entre amis... Puis, nous repartons ensemble direction Junin de Los
Andes, où nous retrouvons la pampa, ses herbes jaunies et ses collines arides.
" Junin de Los Andes - Paso Mamui Malal - Curarrehue - Pucon"
Les prévisions météos sont formelles, 4 jours de beau, après quoi, petite pluie...
Nous partons peu après les Carlitos, vers 13h00.
La route monte régulièrement jusqu'au Paso Mamui Malal, le vent lui descend la colline... mais, étrangement ça roule
tout seul ! Probablement que c'est le soleil qui rend la chose si joyeuse...
On avance vite et sans peine, Laura roule toute seule. Il fait grand beau. Ah, quel plaisir! Vraiment, ça change la
vie !
On a l'impression d'être les rois du monde à rouler comme ça librement sur une route faite pour nous...
En bordure d'une pampa éblouissante, avec néanmoins quelques bosquets aux couleurs automnales, quelques rivières
à truites, et sous l'oeil imposant du Volcan Lanin, c'est trop beau !
On campe après 45km de route en pleine pampa, Le genre de coin de camp que l'on adore... au milieu de l'immensité
semi-désertique de la pampa, entre quelques touffes jaunies et quelques millions d'étoiles...
Au matin, le soleil est de retour, il est d'ailleurs le bienvenu pour déjeuner. Nos bouteilles de 1.5l en pet ne sont
plus qu'un gros morceau de glace, gelés à coeur.
La route se transforme en piste, nous nous élevons gentilement entre les majestueux araucarias du Parc National Lanin.
De beaux géants aux branches étranges, mélange entre le sapin et le cactus.
On est bien ici! Tellement bien qu'on campe au sommet du Paso Mamui Malal après seulement 25km, dans une forêt
d'araucarias et de lengas rouges-oranges.
Un bon gros feu de camp (à l'araucaria bien sur...) nous tient chaud
toute la soirée, un renard ainsi qu'un couple de pics de Magellan viennent nous saluer. Belles rencontres !
Le lendemain nous passons côté Chili, la piste soudainement est bien dégueu...
le créneau météo se termine également. Maintenant, il pleut...
Longue descente sur une piste de galets boueuse
jusqu'à retrouver l'asphalte, une vingtaine de KM avant Curarrehue, petit village Mapuche dans lequel une petite pause
s'impose... histoire de se plonger dans la culture Mapuche et laisser passer la pluie
Après quelques pignions d'arrauracia frits, nous revoici en selle pour les derniers km jusqu'à Pucon, avant dernière étape
de notre séjour dans cette région des lacs...
Jump...
19h45 Pucon Bus terminal, un gars s'approche de nous: "Hi guys, remember we met in O'Higgins a few month back !?
I recognised the kids's bikes..." Heuuu. Oui.. Comme le monde est petit!
Donc je disais, Pucon 19h45.. 12h plus tard, Valparaiso, changement de décors !
Ok, c'est de la triche, mais ça on s'en fiche, le problème n'est pas là. Nous montons dans un bus pour faire de
l'avance pour la première fois, les prévisions météo d'ici étant peu reluisantes pour les 10 prochains jours,
c'est une bonne décision.
Il y a aussi Yves, qui prend le même bus, pour les mêmes raisons.
Passé le moment de stress du chargement des vélos, bien installés dans les luxueux fauteuils
d'un "Pullman" longue distance, la route commence à défiler.
Prendre un bus après tant de route et de piste sur nos vélos (plus de 3000km au compteur de Joey), à notre rythme,
c'est vraiment une cassure, le sentiment
de quitter brutalement un monde, de laisser derrière nous quelque chose qu'on ne retrouvera jamais. Peut-être une
partie de nous même ? ou alors c'est la peur d'oublier comme c'était beau, comme c'était dur, comme c'était "vivant" ?
Une page se tourne.
L'affichage digital du bus affiche en permanence la vitesse : 85, 99, 90km/h... arrêter, ca va trop vite !
Ici, personne ne ressent le paysage, personne ne sait si ça monte ou si ça descend, s'il y a du vent, s'il fait
chaud ou froid personne ne voit passer le gros bourdon qui fait un Bzzz d'hélicoptère. On est complètement
déconnecté de la réalité. Ca roule vite, sans états d'âme, c'est un bus, un truc qui nous déplace tout seul,
normal quoi, comme d'avoir de l'eau chaude en tournant un robinet...
N'empêche qu'au réveil, on est à Valparaiso, ville portuaire de légende...
Vina del Mar, 7h30 du matin, petit déjeuner dans un parc avec 3 copains français et 5 chiens errants, puis,
on file sur Valpa, quelques 10km plus au sud. En passant devant les échopes de poissons de Caleta Portales on ne
peut résister.
Oursins, crevettes, mariscos, et autres coquillages,... tout y passe.
On déguste la chose en regardant les lions de mer jouer à quelques mètres.
Nous y voilà, Valparaiso.
L'essayer, c'est l'adopter ! quelques heures qu'on est là et déjà on l'adore.
Valparaiso...
Déjà une petite semaine à Valpo, que le temps passe vite !
Il faut dire qu'à la casa Mouat, avec Andres et Lorena, on s'y sent bien.
Discussions animées au "Cafe Art" de la casa Mouat avec Andres et Lorena
Ville portuaire de légende, de marins, à l'époque où tous les bateaux franchissaient le Cape Horn, c'était
l'aboutissement, la récompense après de rudes efforts et de longs voyages périlleux.
Depuis l'ouverture du canal de Panama, l'activité portuaire en a pris un sérieux coup... Maintenant, la gestion même
du port n'emploie plus que quelques centaines de personnes et est en mains... allemande !
De manière générales, c'est un microcosme du Chili... où ici, les autoroutes sont en mains privées étrangères, les
mines en mains privées étrangères, l'eau en main privée étrangère, etc... bref, tout est en mains privées étrangères.
La ville de Valparaiso s'apprête à accueillir le président pour la fête du 21 de Mayo (qui célèbre un coup
fameux des chiliens lors de la bataille de Iquique) alors des centaines de personnes repeignent les premiers deux
mètres de haut des façades un peu partout en ville, histoire de faire bonne impression à la TV nationale qui
filmera le défilé (probablement qu'il est interdit de cadrer au dessus des deux mètres lors du tournage)...
Ceci dit, la ville est authentique, une architecture vernaculaire comme on l'aime, une topographie tourmenté qui
impose de faire passer les ruelles où l'on peut, de la couleur, des dessins partout, des ascenseurs pour gravir les
collines, et plus on monte, plus la vie est dure...Valparaiso, c'est aussi de la misère...
A deux pas de là, Vina del Mar, Concon, Regnaca... des buildings en terrasse, des tours de verres pour les nantis de Santiago.
Le contraste est immense.
Seul les couchers de soleils sont les mêmes pour tout le monde. Des collines de Valpo. au terrasse de Vina, un seul
soleil, le même.
Les célèbrations du 21 de Mayo... à la Plaza du port devant les quartiers de l'"Armada de Chile" l'armée défile
"en habits du dimanche".
Un peu plus loin, à l'est de la ville, une contre manifestation
anti-gouvernementale réclame plus de justice.
Overdose...
Après la Patagonie déserte, voici les zones populeuses du Chili... Valparaiso, Santiago, Vina del Mar,
Regnaca, Concon, etc... Et nous on va bientôt faire une overdose de villes ;)
Après une semaine à Valparaiso, on est allé faire une petite excursion de quelques jours à Santiago où Victor,
un ami architecte nous a fait découvrir la ville.
Les collines de San Christobal, de Santa Lucia, les ruelles de l'Astarria, etc...
Santiago, la fameuse capitale qui engloutis tout le budget de l'état... Nouvelles tours, nouvelles routes, autoroutes,
lignes électriques, etc... les investissements ailleurs au Chili son quasi nuls alors qu'ici, c'est le délire.
La classe dirigeant habitant la capitale, c'est ici que fini immanquablement l'argent du pays au grand damne de
la majorité chilienne.
De retour à Valparaiso, Rafael nous propose de monter au sommet du Cerro Campana dans le parc national du même nom.
Aussitôt dit, aussitôt fait. 1500m de dénivelés positifs, et nous sommes au sommet.
3 renards viennent dire bonjour on pourrait presque les caresser !
Joli panorama, des collines de Valparaiso à la cordillères des Andes. L'Aconcagua pointe son nez dans les nuages,
la côte de Valpo baigne dans son humidité de bord de mer et Santiago dans son smog.
Le lendemain, première leçon de surf (pour les adultes seulement, ...les loulous font des châteaux).
Les vagues sont trop belles entre 1.5 et 2.5m, les pélicans planent au raz des vagues. C'est magique !
Contrairement à ce que je pensais, se mettre debout sur la planche n'est pas si difficile. Après quelques essais,
c'est OK. La partie cruciale reste le bon choix de la vague et la prise de vitesse pour prendre la vague au bon
moment.
Coucher de soleil sur l'océan Pacifique, à la tombée du soir, on fini par sortir de l'eau.
C'est addictif ce truc...
Demain on recommence :)
Rencontré en chemin...